Compagnie des experts près la Cour administrative de Douai

L’expert doit faire preuve de rigueur et d’une grande exigence dans le cadre des missions qui lui sont confiées par le juge administratif. Il lui est demandé dans son serment d’agir avec « conscience, objectivité, impartialité et diligence ». Ceci implique aussi qu’il maintienne le niveau de ses connaissances en les actualisant afin d’être toujours en mesure de répondre aux demandes du juge en respectant des règles qui sont parfois spécifiques à la procédure contentieuse administrative.

L’expertise doit être autant un état qu’une profession. Cet « état » s’articule autour de trois piliers essentiels :

  • une déontologie qui doit permettre d’offrir aux parties en litige les garanties d’indépendance et d’impartialité devant déjà conduire l’expert à décliner toute proposition d’expertise au moindre doute ; les garanties de respect et d’écoute nécessitant d’organiser la mission d’expertise en toute transparence et d’assurer la règle du contradictoire ; les garanties du service rendu à la justice imposant un résultat d’efficacité de la mission, l’utilité des conclusions présentées, de respect des délais impartis.
  • une compétence qui doit permettre de rassurer aussi bien le juge que les parties, que l’expert désigné offre la garantie de maîtriser, non seulement les réponses techniques apportées, mais aussi une conduite maîtrisée et sereine de la mission, face à des interlocuteurs engagés dans un contexte conflictuel, et encore une connaissance de l’institution juridictionnelle et des procédures contentieuses en matière d’expertise.
  • une disponibilité qui se décline à partir d’une envie d’adhérer à cet « état » d’une volonté d’acquérir et de développer toutes les compétences nécessaires, au travers notamment de formations adaptées, d’une implication dans la recherche constructive de la résolution d’un conflit, avec pédagogie et qualité.

L’expert de justice, membre de la Compagnie, s’oblige, du fait de son adhésion à celle-ci, elle-même membre du Conseil national des compagnies d’experts de justice, à respecter les règles d’éthique professionnelle élaborées par le CNCEJ concernant :

  • les devoirs de l’expert envers lui-même
  • les devoirs de l’expert envers les magistrats et les auxiliaires de justice
  • les devoirs de l’expert envers les parties
  • les devoirs de l’expert envers les confrères

L’ensemble de ces prescriptions est contenu dans les règles de déontologie établies par le CNCEJ :

I - Devoirs de l’expert envers lui-même
II - Devoirs de l’expert envers le juge, les avocats et les parties
III - Devoirs de l’expert envers ses confrères
IV - Consultations privées de l’expert inscrit sur une liste
V - Sanctions